Il a pour berceau un écrin de verdure aux feuilles rendues luisantes par les reflets mordorés d’un soleil en fin de course, aux bords ornés de dentelles de pierres sur lesquelles veille un géant tranquille à la cime pelée…
Il a pour parent le front ridé de plissures quasi-géologiques de ceps âgés sur lequel la vigueur et le vert tendre d’innombrables gerbes de feuilles viennent trancher, apportant le foisonnement d’un renouveau sur des lignes bien tracées…
Il a de nombreuses fées penchées sur son berceau dont le sourire et la bienveillance vont l’aider à naître et à devenir, lui insuffler du cœur et une belle âme, l’arrondir et lui forger un caractère…
Et puis un matin d’automne il est là, prêt à dévoiler qui il est, quelles notes étaient en sommeil et attendaient de se révéler : le vin est né et n’attend plus qu’une corolle de verre pour en cueillir le bouquet.